Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Erreur de pilotage ? Défaillance technique ? Acte terroriste ? L’analyse minutieuse des boîtes noires va pousser Mathieu à mener en secret sa propre investigation. Il ignore encore jusqu’où va le mener sa quête de vérité.
Date de sortie : 8 septembre 2021 (2h 09min)
Réalisateur : Yann Gozlan
Cast : Pierre Niney, Lou de Laâge, André Dussollier, Sébastien Pouderoux, Olivier Rabourdin, Guillaume Marquet, Mehdi Djaadi, Aurélien Recoing...
Genres : Thriller, Drame
Nationalité : Américaine, Britannique
Distributeur :
Source : Allociné
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Avis Sweety :
Film sorti courant septembre que j’ai vu il y a seulement quelques jours. Il me tenait à cœur pour deux raisons (une objective et une subjective 😉). Après passage dans la salle obscure, je me dis que c’est LA bonne surprise et le thriller de l’année même si avec du recul, ce n’en est pas vraiment une.
En effet, le scénario est innovant et ça fait du bien. On sort enfin des histoires habituelles et on découvre un nouveau milieu très peu, voire pas du tout, mis en scène au cinéma : le BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation). Je suis fascinée par le milieu de l’aviation depuis toute petite grâce (ou à cause) de mon papa alors je suis naturellement attirée par les films en parlant. Il était donc naturel pour moi de découvrir cette œuvre de Yann Gozlan. En plus, cette institution est une mine d’or tellement leurs enquêtes sont délicates et médiatique.
Pendant 2h10, Gozlan nous embarque de façon remarquable pour découvrir ce petit monde. Dès la scène d’ouverture, notre attention est prise au piège. On découvre le cockpit de l’avion dans le calme puis tout à coup, il ne reste que le son pour nous faire comprendre la tragédie. C’est très intéressant comme vision car cela fait fonctionner notre imagination et du coup, on s’approprie l’histoire et, sans même les connaitre, on s’attache aux victimes et leur famille. Jusqu’à la fin, on reste scotché à l’écran. On est happé par cette histoire car on se projette (qu’on ai déjà pris ou non l’avion).
L’enquête est menée par Mathieu, promu chef sur ce drame. Dès notre première rencontre avec ce personnage, on sent qu’il est sensible (son hyperacousie est une des cause) et doué dans son travail. Il est minutieux, travailleur et surtout il est pour la vérité. Il y a des très belles scènes qui le mettent en valeur. Je pense notamment à celle où il est dans le hangar avec l’avion reconstitué ou celle où il se retrouve face à lui-même (je ne veux pas en dire trop pour ne pas spoiler).
D’un point de vue technique, le film est gâté et possède donc de nombreux atouts. Gozlan réalise de jolis plans qui servent parfaitement l’histoire et donc le suspens qui en découle. La réalisation est nerveuse et rythmée. Cet ensemble fait que le spectateur est totalement pris dans la tempête et on se surprend à essayer de comprendre ce qui s’est passé, à trouver des réponses, à vouloir souffler des hypothèses à Mathieu.
Alors oui, j’ai adoré ce film car il regroupe tout et je n’oublie pas le scénario efficace. Il repose essentiellement sur le personnage (et la personnalité) de Mathieu. Cette enquête, menée de mains de maitre, nous parle. On se pose beaucoup de questions et surtout si ça peut se produire dans la réalité. Le scénario nous parle également de ce que je pourrais appeler « les petits arrangements entre amis ». Le monde de l’aéronautique est petit. Tout le monde se connait dans ce microcosme.
Pour finir, je finirai par celui qui a m’a amené dans cette salle obscure : Pierre Niney. Je suis fan de son travail depuis toujours. Soyons honnête, il porte le film sur ces épaules mais ça ne l’écrase pas. Au contraire, il en sort sublimé. Niney est un formidable travailleur et il est toujours investit dans ses rôles. Ce film n’échappe pas à cette règle. Il interprète formidablement Mathieu entre force et fragilité. Durant tout le film, il est sur un fil. A certains moments il vacille et on se demande quel côté va l’emporter : la folie ou la raison ?
Face à lui, Lou de Laage, André Dussollier ou encore Sébastien Pouderoux sont également très bon. Ils apportent ce petit grain de suspens, ce questionnement nécessaire pour entretenir le suspense.
Bref, je pourrais continuer à vous parler de « Boite noire » mais j’ai peur de vous spoiler. Tous les éléments sont là pour vous captiver. C’est un très bon thriller français comme je n’en ai pas vu depuis longtemps. Soyons un peu chauvin, il rivalise même avec certaines production US.
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