En Écosse, les fantômes ne sont pas les seuls à hanter les cœurs.
Trop c’est trop ! Robyn Ferguson n’est pas du genre rancunier mais là, ça va trop loin. Comme si ça ne suffisait pas que les Burns volent l’organisation des festivités de Noël que sa famille gère depuis des décennies, voilà que ces aristocrates hautains les accusent d’avoir dérobé de précieuses lettres dans leur château ! Envisager que les Ferguson, qui alimentent toute la ville de Wick en douceurs chocolatées depuis des générations d’Écossais, pourraient s’abaisser à un tel acte est une injure. Alors, c’est décidé : elle va retrouver ces fichues lettres et elle prouvera ainsi à Walter Burns, ce petit pétoncle prétentieux, qu’il s’est trompé sur toute la ligne. Pour cela, elle va juste devoir éviter de l’étrangler immédiatement : il pourrait lui être précieux pour son enquête… et pour empêcher que l’affrontement entre les Burns et les Ferguson dégénère en guerre nucléaire.
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Quand je pense aux romances de Noël, j’imagine d’avance des jolies comédies, des romances touchantes ou émouvantes ; une histoire toute douce ou drôle pour passer un tendre moment.
Juliette Bonte a pris un risque un peu plus grand en voulant nous plonger au cœur des Highlands et de son Histoire. Elle nous fait entrer dans cette ville pleine de coutumes, de légendes avec des habitants conscients de l’importance de leurs ancêtres et leurs vécus.
Aussi jolie soit la plume de Juliette Bonte, et croyez moi j’en adore chaque mot, chaque valeur, chaque attention qu’elle nous porte, tout ceci prend à mon goût un peu trop de place dans le récit. On est déjà confronté à un slow burn avec nos deux tourtereaux, du coup, tout le côté historique ralentit encore plus le développement du récit.
Pour autant, j’ai été fasciné par la douceur, la bienveillance et le petit caractère affirmé de l’héroïne. Robyn fait partie d’un clan très soudé, un clan plutôt nombreux et bruyant. Ils sont très accrochés à l’histoire des Fergusons et l’assument pleinement. Mais, Robyn est à part, elle dégage tellement de délicatesse qu’on a envie que ces fêtes qui tournent au désastre se passent bien pour elle, pour sa famille, pour les habitants et même pour les Burns.
D’ailleurs, ce n’est pas sur Walter que j’aurai misé chez les Burns. Il est arrogant et froid comme tout le reste de sa famille (a une exception près). C’est à se demander s’il peut ressentir la moindre émotion. Et pourtant, à force de fréquenter Robyn, ses perspectives vont changer. Il faudra attendre le dernier tiers pour avoir un aperçu de ce dont il est capable, mais ça vaut le coup d’attendre.
Je ne peux pas dire que je suis déçue de cette histoire, tout bonnement parce que j’avais des attentes particulières et je n’aurai pas dû mettre la charrue avant les bœufs.
Juliette Bonte reste une autrice que j’adore et son récit prône de si jolies valeurs que je ne peux que vous pousser à le lire. Ce texte possède tout ce que Noël véhicule avec une part en plus de fantaisie (les Fergusons sont un peu dingues) et une pointe de mystère (non mais qui a bien pu voler ces lettres). Et puis je crushe sur Walter, le voir s’ouvrir est tellement touchant et impressionnant.
Alors, passez outre ma réserve sur le côté historique un peu trop présent et venez à Wick rencontrer tout ce beau monde. Il y a de jolies surprises en perspective.
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