Gérer la carrière du musicien le plus prometteur de la décennie, Bristol sait le faire : c’est son métier. Mais résister au désir magnétique qui les lie, ça, c’est sa hantise.
Bristol doit se rendre à l’évidence : huit ans après la semaine magique qu’elle a passée avec lui, Grip, le meilleur ami de son frère, n’a rien perdu de son talent, ni de son charme. Celui qui composait pour sortir de la misère des ghettos est devenu l’un des plus grands espoirs du hip-hop, et la tentation incarnée. Irrésistible, envoûtant et désormais célèbre, il a réveillé d’un simple regard les sentiments vertigineux qu’elle a longtemps réprimés. Elle a toujours su qu’il réussirait. Tout comme elle a toujours su que leur relation n’avait aucun avenir. Mais aujourd’hui, c’est elle, Bristol, qui va devoir manager sa carrière. Tout en cachant les sensations explosives que Grip provoque encore en elle. Son défi : rester professionnelle. Son problème : Grip n’a aucune intention de renoncer à elle…
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Il est indéniable que lire le prequel apporte un plus à cette histoire. Sans connaître la teneur complète de leur rencontre (et de la séparation à cause des études de Bristol entre autre), vous n’aurez pas forcément tous les éléments immédiatement lors de la lecture de ce tome.
J’ai démarré très confiante car j’ai adoré la plume de l’autrice, l’ambiance, le contexte, la psychologie globale. C’est fin, bien travaillé et bien développé. J’ai retrouvé tous les aspects que j’avais apprécié mais je n’avais pas prévu tant de difficultés dans le chemin que prendraient nos deux héros.
Huit ans ont passé et on retrouve une Bristol plutôt froide, fermée, dévouée à son nouveau label monté avec son frère. Quand on sait les épreuves qu’ils ont affronté, j’ai été ravie de savoir que leur relation avait évolué mais elle est loin d’être ce qu’elle devrait être. Mais ils vont dans la bonne direction, soyez-en certain.
Grip, quand à lui, commence à être de plus en plus sur le devant de la scène, il s’est fait un nom, est reconnu pour ses textes poétiques et engagés. Il défend ses origines, sa culture et la difficulté qu’il y a dans les quartiers dans lesquels il a grandi, que ce soit du côté des jeunes, des gangs ou encore de la police. Je trouve ce texte très approprié quand on sait ce qui se passe ces dernières semaines dans l’actualité.
J’ai aimé ce récit, l’autrice a beaucoup de choses à défendre et prend le temps de le faire. Cependant, il se peut que, pour Bristol, elle y aille un peu trop lentement.
La jeune femme n’a pas eu la vie facile, elle a ce besoin d’être aimée de ses proches mais d’un autre côté ne s’autorise pas à vivre elle-même l’amour. Elle en a une image biaisée. Ce qu’elle fait subir à Grip et elle-même pourrait en rebuter plus d’une car on stagne un long moment. Beaucoup d’affrontement et de déni.
D’un autre côté, derrière son image de femme indépendante et forte, elle est extrêmement fragile et vulnérable. À cause d’idées préconçus, elle s’empêche de vivre par peur de souffrir et c’est dommage parce qu’elle met en péril son amitié et son amour pour Grip mais aussi l’avenir de son label. Elle va prendre de nombreuses décisions sans penser aux conséquences.
Ce que je peux vous dire, cependant, c’est que Grip possède une patience hors norme, un dévouement et une loyauté indéfectibles. Cet homme a un cœur pur, on l’aime instantanément, mais il en bave plutôt de son côté à cause de la jeune femme.
En dépit de la romance assez lente, j’ai adoré la manière dont l’autrice prend le temps de nous expliquer chaque contexte, chaque idée, chaque point de vue. La psychologie autour de la culture du héros, des privilèges de l’héroïne est vraiment bien traitée, sans jugement, sans prise à parti. L’autrice permet d’appréhender au mieux chaque situation, qu’elle soit d’un côté ou de l’autre. Un très beau combat fictif qui se mélange à la réalité.
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