« La mort »
« Même quand la blessure guérit, la cicatrice demeure. » - Publius Syrus
Il y a des périodes dans la vie plus difficiles que d’autres et être face à un décès en est une. Je ne suis pas vieille (quoique pour les jeunes je dois l’être malgré tout) mais la mort est quelque chose qui m’a suivi depuis mon adolescence. Cependant, on ne réagit pas de la même façon en fonction de notre âge et de la personne que l’on perd…
J’ai été très marqué par la perte d’un de mes amis lorsque j’avais 16 ans mais celui qui me hante toujours aux alentours du 20 octobre est celui de ma grand-mère, celle que j’appelle aujourd’hui « mon étoile, mon ange gardien ».
J’ai toujours pensé qu’elle était immortelle ce qui est bête car personne ne l’est mais je ne pouvais imaginer qu’un jour elle me quitterai. Puis, mon drame arriva et depuis ce jour, je découvre les différentes étapes du deuil…
Le Déni : Le jour où j’ai appris son départ, je n’ai pas voulu y croire. J’en ai même voulu à mes proches car pour moi c’était à cause d’eux que ma grand-mère était partie. J’avais l’impression de ne plus être moi-même. On ne demandait des choses qui pour moi était incongrues comme le style de cercueil que je préfère… Pourquoi le choisir vu qu’elle est là et qu’elle dort ? Non, ce n’était pas possible ma grand-mère était toujours là, je la voyais et elle me souriait.
La colère et le marchandage : Puis, la deuxième étape est arrivée et là, je me suis tournée vers Dieu. Non pas que je crois en lui mais ma grand-mère oui jusqu’à nous faire regarder la messe le dimanche matin. Alors oui, je lui ai demandé de faire revenir ma mamie mais bien sûr c’était peine perdue. Je lui ai aussi demandé de prendre soin d’elle et de l’autoriser à prendre soin de moi de là-haut. Et je m’en suis aussi beaucoup voulu et encore aujourd’hui car comme elle habitait loin, je ne la voyais pas beaucoup et j’ai toujours pensé que je n’avais pas été assez présente sur la fin… Que c’est à cause de moi qu’elle est partie…
La tristesse : Voilà où j’en suis aujourd’hui… Rien qu’à l’idée de penser à elle, j’ai les larmes aux yeux et mon cœur saigne… Surtout que ma tristesse a été accrue par la perte de la maison familiale dans un incendie. Mon monde s’est écroulé une nouvelle fois et j’ai beaucoup de mal à m’en sortir. L’évocation de cette maison me fragilise encore beaucoup aujourd’hui tout comme le fait de parler d’elle mais ça me fait malgré tout du bien. Oui je suis fragile et je peux être en pleine détresse mais je suis bien entourée et c’est ce qui me sauve. Heureusement que mes proches sont là. Ils ne savent pas combien ils me font du bien…
Je sais qu’un jour viendra la résignation et que j’arrêterai de me battre contre ce sentiment et je passerai enfin à l'acceptation et que je verrais enfin la vie en rose sans oublier mon étoile. Je ne ferais plus les choses en fonction d’elle mais pour moi avec sa présence à mes côtés et je pourrais enfin arrive à la reconstruction. A ce moment, ma vie reprendra et je pourrais enfin me reconstruire et reprendre confiance en moi et je ne me sentirai plus aussi vulnérable qu’aujourd’hui car j’accepterai les bons comme les mauvais moments.
Le deuil est un travail plus que compliqué que l’on vit tous. Si aujourd’hui j’en parle, ce n’est pas pour plomber l’ambiance mais parce que j’en ai besoin. Cela fait 6 ans et c’est toujours aussi dur cependant, vous écrire me fait du bien.
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